Le premier coffret de Bashung remonte à tout juste dix ans. Le succès critique et public d’Osez Joséphine, sorti l’année précédente, n’est pas étranger à la parution de ce cube noir et blanc, orné lui aussi d’une photo de Mondino. Soit neuf disques et deux espaces vides ? pour Joséphine, justement, et son successeur à […]
Le premier coffret de Bashung remonte à tout juste dix ans. Le succès critique et public d’Osez Joséphine, sorti l’année précédente, n’est pas étranger à la parution de ce cube noir et blanc, orné lui aussi d’une photo de Mondino. Soit neuf disques et deux espaces vides ? pour Joséphine, justement, et son successeur à paraître, Chatterton. Ce « petit bilan discographique« , pour reprendre les mots de Bashung dans le mince livret, fait l’impasse sur son dispensable premier album, Roman-photo, mais comporte tous les autres. Et propose en bonus deux disques inédits.
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Réservé aux Indiens rassemble douze raretés, dont six instrumentaux et pas mal de bizarreries à la limite du hors-jeu ? dont un effrayant Douce nuit chanté en allemand. Seule la chanson Les lendemains qui tuent (« Les paroles en l’air/Ça me sidère/Ça me scie« ) peut faire figure de véritable pépite. Heureusement, le dernier disque du coffret suffit à rattraper le reste de l’opération. Tour Novice, enregistrement public réalisé pour l’essentiel en 1990 à l’Auditorium des Halles, est tout simplement le meilleur live de Bashung : un témoignage brut des « concerts carnivores » donnés à l’époque. Les morceaux de Novice, si froids en studio, sont ici plongés dans les flammes : Légère éclaircie tourne au déluge de guitares, Elle fait l’avion passe le mur du gros son. Le disque fait aussi la part belle à la période Gainsbourg (Trompé d’érection, J’envisage, C’est comment qu’on freine?), et pousse le radicalisme jusqu’à ignorer Gaby.
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