Les Londoniens Heavy Stereo ont fait leur entrée dans l’arène indie sous les meilleurs auspices, avec Alan McGee dans le rôle de la bonne fée il les aurait signés à même la scène, juste après une première partie d’Oasis. Après avoir dégoupillé un premier single, Sleep freak, certifié copie conforme à la norme T-Rex […]
Les Londoniens Heavy Stereo ont fait leur entrée dans l’arène indie sous les meilleurs auspices, avec Alan McGee dans le rôle de la bonne fée il les aurait signés à même la scène, juste après une première partie d’Oasis. Après avoir dégoupillé un premier single, Sleep freak, certifié copie conforme à la norme T-Rex cuvée 71, de nombreux concerts en Angleterre et un second single passé justement inaperçu (Smiler), le groupe publie un premier album plein jusqu’à la gueule d’emprunts et de clins d’œil aux glorieuses mais roboratives années glam-rock, avec Bolan dans le rôle du père et la transcription de ses saintes écritures pour seul catéchisme (Children of the revolution, rebaptisé pour l’occasion Tell yer ma). Or, contrairement au ragoût sixties qui fait encore recette assaisonné à la sauce d’aujourd’hui, ces recycleurs peinent à accommoder le glam autrement qu’en réchauffé, incapables de réactualiser un menu dont les ingrédients de base, chipés au rayon épicerie fine (Mott The Hoople, Bowie) comme au stand de frites (Faces, Aerosmith), sont resservis tels quels. On butera donc sur les fantasmes rock de ce disque dont les guitares présentent sur certains morceaux (Deep fried heart, Keep up) un taux anormalement élevé de cholestérol pour leur âge et dont la production uniforme éclipse des mélodies volontiers accrocheuses (Crown of thoughts, Mouse in a hole), qui feraient presque passer ce cocktail, une fois débarrassé des graisses saturées, pour du Oasis light.
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