Beaucoup de nouveautés séries ont peuplé la rentrée télé US, mais peu ont réussi à nous convaincre. Entre les programmes immanquables et ceux que vous pouvez définitivement oublier de regarder, on vous aide à faire le tri.
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The Affair
Une série sur une aventure entre un homme marié et une femme dévastée par la perte d’un enfant ? Le pitch pourrait effrayer, mais on comprend dès ses premiers instants que The Affair ne se limitera heureusement pas à traiter de la tromperie. Interrogés par la police pour une raison mystérieuse, les deux adultérins Noah et Alison se retrouvent à raconter séparément la genèse de leur histoire de manière subtilement mais sûrement très différente… L’ambiguïté des points de vue, et les interprètes Dominic West (mythique McNulty de The Wire) et Ruth Wilson (vue dans Luther) fascinent.
(à partir du 14 octobre sur Canal+ Séries)
Black-ish
On ne s’y attendait pas, mais la nouvelle comédie de ABC sur un père de famille afro-américaine qui a réussi dans la vie et qui s’interroge sur ses racines « black » est particulièrement réussie. Pas de gros clichés à l’horizon ni de débat lourdingue, mais un héros attachant un peu largué qui dans ses excès sème en filigrane des questionnements intéressants sur l’identité. En l’espace de quelques épisodes, la légèreté et le très bon casting de Black-ish convainquent.
http://www.youtube.com/watch?v=IufXnZ3gSPc
A to Z
Parmi la flopée de nouvelles rom-coms de la rentrée, aucune ne fait l’unanimité comme You’re the worst avait pu le faire cet été. Une se détache pourtant : les débuts de A to Z (NBC) laissent espérer une comédie légère qui nous rendra vite accro.
http://www.youtube.com/watch?v=lEyiORLB3u8
Gotham et The Flash
Les superhéros de la rentrée n’ont pas déçu. Gotham (Fox), sur la genèse de Batman (sans Batman), installe une ambiance noire et ténébreuse convaincante, et s’impose comme l’une des séries d’action les plus sympathiques de la rentrée.
The Flash a quant à lui connu des débuts très prometteurs, notamment au niveau de son audience : 4,5 millions de téléspectateurs ont regardé le premier épisode de la série sur la chaine CW, battant le record d’audience de la chaine depuis 2009 (détenu par TheVampire Diaries).
http://www.youtube.com/watch?v=i0irfjqJghc
Transparent
Enfin, on reste toujours aussi enthousiaste vis à vis de la série de Jill Soloway Transparent, centrée autour d’un père retraité transgenre et des propres questionnements de sa famille. Le succès public et critique est unanime et a garanti d’ores et déjà une seconde saison. La saison 1 est en ligne en intégralité sur Amazon.
FLOP
Les « super » ladies de Madam Secretary, Mysteries of Laura et Bad Judge
Madam Secretary (CBS) met en scène Téa Leoni dans le rôle de Secrétaire d’Etat américaine. Et apparemment, pour être bon diplomate quand on est une femme, il faut bien retenir les prénoms de toutes les femmes d’un dictateur africain, porter des tailleurs-pantalons gris, et parler d’une voix douce et appuyée. On pensait que la série s’inspirerait de la vie d’Hillary Clinton et que peut être, elle pourrait réussir à être une sorte de The Good Wife dans le monde politique. Que nenni. C’est certes une réussite à côté de la nouvelle série de Debra Messing (Will and Grace, Smash), Mysteries of Laura (NBC), dans laquelle une femme flic doit- exploit fou- allier vie professionnelle et vie familiale. Le pilote est un des pires condensés de gêne qu’on ait vu depuis longtemps. Même si Bad Judge (NBC) n’en est pas loin. Kate Walsh a beau avoir tout le capital sympathie du monde, elle ne peut rien faire pour son rôle absurde de femme juge « déjantée » qui ose picoler et coucher allégrement avec plein d’hommes tout en faisant régner la loi. Faussement audacieux, vraiment boring.
http://www.youtube.com/watch?v=p1RHpP7QlwE
Les séries procédurales indigestes Forever et Stalker
Certes les séries procédurales (du type Les Experts ou NCIS) sont rarement transcendantes. Mais Forever (ABC) et Stalker (CBS) ne remplissent même pas le minimum du contrat de divertissement. Entre un médecin légiste immortel et super lucide (pauvre croisement de Sherlock et du Mentalist) qui trône dans la première, et une équipe de choc qui traquent ces « nouveaux » criminels terrifiants que sont les « harceleurs », notre coeur ne balance pas : on laisse tomber.
http://www.youtube.com/watch?v=VpuDEXVf8Js
Les basses du front Manhattan Love Story et Selfie
Dans Manhattan Love Story (ABC), on suit l’histoire d’une rencontre entre un New Yorkais pure souche un peu beauf à la recherche de plan cul, et une jeune provinciale naïve emplie d’envie de réussite dans la Grosse Pomme et de rencontrer le grand amour. Résultat : la série « romantique » ne dépasse pas la binarité cliché de son pitch et les voix-off qui suivent les personnages en permanence hérissent. Le point de départ de Selfie (ABC) n’est pas vraiment plus glorieux : une jeune femme superficielle et arriviste veut devenir célèbre via les réseaux sociaux. Seulement voilà, elle se fait humilier publiquement par une rupture difficile et embauche donc un publiciste pour redorer son blason Instagram. On est censé au moins sourire, on est juste suragacé.
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