Avant même que ne paraisse ce premier album, on aura tout lu et tout entendu à propos de Marion : d’aguicheuses devantures de tabloïds nous les vantaient déjà comme le “Joy Division des nineties”, profitant de l’aubaine géographique Manchester pour replacer les Buzzcocks et les Smiths dans la conversation, témoin du manque de […]
Avant même que ne paraisse ce premier album, on aura tout lu et tout entendu à propos de Marion : d’aguicheuses devantures de tabloïds nous les vantaient déjà comme le « Joy Division des nineties », profitant de l’aubaine géographique Manchester pour replacer les Buzzcocks et les Smiths dans la conversation, témoin du manque de mesure dont fait parfois preuve l’Angleterre. Car franchement, hormis Sleep, son intro à l’harmonica et son emphase un peu obscène qui rappellent forcément Hand in glove, il faut avoir la nostalgie qui vous travaille au corps pour oser coûte que coûte de tels raccourcis. Joy Division ? Sans doute pour la raideur toute militaire de cette basse, mais sinon ? Buzzcocks ? Là, franchement, on frise le hors-sujet intégral. En revanche, évoquons les premiers U2, Theatre Of Hate ou Chameleons, voire d’anciens cauchemars type Death Cult les corbeaux, à choisir, on les préfère morts et l’on aura un peu décortiqué l’affaire. Marion, gros enfant gâté et bouffi d’orgueil de la génération spontanée brit-popeuse, débarque pile c’est-à-dire après la bataille pour ramasser les torgnoles que Menswear, Shed Seven et quelques autres ont évitées de justesse. Et l’on ne manquera pas l’occasion de rebaptiser sur-le-champ Mariole ce groupe dont le seul crime est d’avoir commis un disque qui tourne un peu plus en rond que tous les autres.
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