La présence lumineuse du chanteur Dr Robert, les échappées soul de sa voix exemplaire, le feu instrumental d’un groupe magnifiquement débridé, le cuivre scintillant des saxophones : on a rarement vu plus splendide, plus clinquant que les concerts des Blow Monkeys. Depuis leur mise à mort (1990), Robert Howard fuyait les spotlights. Pour son retour […]
La présence lumineuse du chanteur Dr Robert, les échappées soul de sa voix exemplaire, le feu instrumental d’un groupe magnifiquement débridé, le cuivre scintillant des saxophones : on a rarement vu plus splendide, plus clinquant que les concerts des Blow Monkeys. Depuis leur mise à mort (1990), Robert Howard fuyait les spotlights. Pour son retour (petit label, distribution confidentielle), la plus belle voix d’Angleterre hésite entre avilissement stupide la première moitié de l’album, avec musiciens de session et gros son radio et égoïsme solo une guitare sèche, un chant exalté, et basta. Sur le morceau phare de l’album, Realms of gold, Dr Robert cédera d’abord aux tentations d’un mysticisme au rabais, n’aboutissant à rien, sinon à du Ben Harper de pizzeria. Puis quelques titres flirteront salement avec Simply Red et George Michael, avant la libération acoustique de fin de parcours et six chansons admirablement modestes. D’où cette question : pourquoi Dr Robert et avec lui Roddy Frame, son frère d’âme d’Aztec Camera n’enregistre-t-il pas qu’en version dénudée ?
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