Chavez tient un peu sur les bancs de l’école new-yorkaise la place occupée à Athens par The Olivia Tremor Control ou par Guided By Voices sur les rives de l’Ohio. On parlera dès lors d’une dérive psychédélique de la sève bruitiste, d’un dérapage sans gouvernail vers des marges mouvantes. On agitera le spectre des premiers […]
Chavez tient un peu sur les bancs de l’école new-yorkaise la place occupée à Athens par The Olivia Tremor Control ou par Guided By Voices sur les rives de l’Ohio. On parlera dès lors d’une dérive psychédélique de la sève bruitiste, d’un dérapage sans gouvernail vers des marges mouvantes. On agitera le spectre des premiers Pink Floyd conjugué à celui de Sonic Youth pour encadrer leurs charpentes savonneuses étayées à grand renfort de poutrelles métalliques. Bâtie sur cet équilibre, entre tentations heavy et pop en digression, capable de résister à de sévères secousses telluriques, chaque composition de Ride the fader peut s’adapter aux deux usages domestique et scénique. Indurées par d’incessantes tournées avec Girls Against Boys, Shellac, Bardo Pond ou Come, Top pocket man ou Lions savent aussi tisser d’impressionnantes trames de coton acidulé. Doux et dur, chaud et froid, Chavez stationne systématiquement en double file, mais la qualité de ses relations interdit à quiconque de verbaliser.
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