Issu du gigantesque chaudron arty-punky-funky québécois, Kiss Me Deadly avait entamé le rock par sa face la plus aride, escarpée et ascétique, jouant un emo-rock raide dans ses dogmes, raide dans ses Doc Martens. Mais depuis, la troupe mixte (qui compte des Godspeed dans ses rangs) a tourné avec Bloc Party et a mis du […]
Issu du gigantesque chaudron arty-punky-funky québécois, Kiss Me Deadly avait entamé le rock par sa face la plus aride, escarpée et ascétique, jouant un emo-rock raide dans ses dogmes, raide dans ses Doc Martens. Mais depuis, la troupe mixte (qui compte des Godspeed dans ses rangs) a tourné avec Bloc Party et a mis du groove dans le grave, de l’élastique dans ses mathématiques. Le résultat est donc assez fascinant, à la fois raide et funky, timide et épique : impression de voir des physiciens en gymnastique, François Hollande chez Decouflé.
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Car si les chansons des Montréalais demeurent souvent complexes et rigides, elles sont désormais agitées de spasmes, d’une fièvre lyrique qu’on pensait cantonnée aux concitoyens de Stars ou The Arcade Fire. La guitare et la voix d’Emily Elizabeth semblent ainsi constamment fuguer, virevolter, s’opposer à toute logique, entraînant ces étranges chansons, aussi cérébrales que physiques, vers le plus étonnant des dance-floors. Les secondes voix et guitare, tout aussi impétueuses, s’appellent Adam Poulin. Ce n’est pas un bon cheval, mais un pur sanguin.
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