Sur la pochette, un drive-in désaffecté. Des films en Technicolor, les Moviegoers s’en sont goinfrés jusqu’à faire des sixties une précieuse terre d’asile. Moins gros sabots que Weezer squattant un vieil épisode de Happy days, ils se dépatouillent assez mal dans une Amérique moderne où les garçons perdent en grandissant les super-pouvoirs de Clark Kent […]
Sur la pochette, un drive-in désaffecté. Des films en Technicolor, les Moviegoers s’en sont goinfrés jusqu’à faire des sixties une précieuse terre d’asile. Moins gros sabots que Weezer squattant un vieil épisode de Happy days, ils se dépatouillent assez mal dans une Amérique moderne où les garçons perdent en grandissant les super-pouvoirs de Clark Kent (Method actor). Leur rock pimpant, nourri aux corn-flakes et à l’apple-pie, n’a pour horizon héroïque que la ligne de front où les sexes s’affrontent. De ces escarmouches amoureuses, ils tirent des chansons aigres-douces, où la fierté souffre plus que le cœur quand un dadais nostalgique se fait plaquer par sa petite amie parce qu’elle « n’avait jamais pu se faire à son incurable Beatlemania » (Madagascar). Entre Buddy Holly (le poète épique du flirt) et Jonathan Richman (remercié dans les notes de pochette), les Moviegoers s’offrent une dernière séance nostalgique ; le générique terminé, auront-ils le courage d’affronter la lumière du jour ?
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