La 13e Nuit Blanche de Paris se tient samedi. Si vous n’avez pas le temps de tout voir, voici une sélection d’immanquables.
Une nuit pour découvrir Paris et des artistes de tous horizons : c’est la Nuit Blanche, qui aura lieu samedi. Pour cette édition, rendez-vous principalement rive gauche. Une Grande Randonnée Artistique vous y attend. De l’Hôtel de Ville au Parc André Citroën en passant par la Cité de la Mode et du Design, Montparnasse et la Petite Ceinture, vous pourrez découvrir des installations, danses, vidéos, sculptures, performances… Cette balade le long d’une ligne bleue accueille une quarantaine d’artistes internationaux. Elle se découpe en six points de vue, reliés par des sentiers où se produiront des artistes en off. « Les Futurs Composés », « Ceux que nous sommes », « Open musée street art contemporain », « A la lumière des arbres », « Je perf’, ils perfs’… nous dansons » et « Ascensions magnétiques » ; ces six thèmes vous transportent d’un univers à l’autre, d’un art à l’autre. Nous avons sélectionné des prestations à ne pas manquer tout au long de votre chemin.
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Hicham Berrada, quand la chimie devient art
A la manière d’un laborantin, Hicham Berrada mélange divers produits chimiques dans des béchers. Les réactions sont vidéo-projetées sur écran géant. Dans ces sortes de tubes à essai, les couleurs et les matières se mêlent, créant tout un imaginaire sur les écrans. On pourrait croire tant à une éruption volcanique, qu’à une plongée sous-marine. Cette performance, intitulée « Présage« , a fait ses preuves au Palais de Tokyo en 2013. Pour la Nuit Blanche, l’artiste au profil scientifique s’installe sur les Berges de Seine rive gauche. En fond sonore, le musicien Laurent Durupt captera et diffusera des sons dans un bécher. Hicham Berrada sera également Pont d’Austerlitz pour son projet « Arche« , qui restera jusqu’à la Foire Internationale de l’Art Contemporain (FIAC, du 23 au 26 octobre).
Infos :
« Présage » : Point de vue « Les futurs composés » – 3, rue Lobau – 75004
« Arche » : Point de vue « Open musée Street Art contemporain » – Quai d’Austerlitz
Mark Jenkins, des passants pas comme les autres
Près du Panthéon, boulevard Vincent Auriol ou encore à une station de tramway, vous pourriez croiser, au coin d’une rue, cachée dans une poubelle ou sur un toit, une personne immobile. Ne soyez pas trop étonnés : Mark Jenkins a pu passer par là. Pour la Nuit Blanche, cet artiste américain éparpille ses « Invraisemblables« , des sculptures hyperréalistes fabriquées avec du ruban adhésif. Habillées avec de vrais vêtements, elles sont souvent dans des situations improbables : accrochées au bord du vide, la tête dans le mur, en équilibre sur un toit… De quoi surprendre – ou non – les passants. Mark Jenkins propose donc un street art un peu particulier, le tape art, dont il est l’instigateur. La Nuit Blanche mise d’ailleurs particulièrement, pour cette édition, sur les arts de rue, notamment à travers son point de vue « Open musée Street Art contemporain ».
Infos :
Point de vue « Ceux que nous sommes » – Place Sainte Geneviève – 75005
Point de vue « Open musée street art contemporain » – à l’angle du Boulevard Vincent Auriol et de l’avenue Pierre Mendès-France – 75013
Point de vue « A la lumière des arbres » – stations de TRAM Maryse Bastié, Montsouris et Pont du Garigliano
Point de vue « Je perf’, ils perfs’… nous dansons » – Place Balard – 75015
Les Inrocks Lab : après la musique, la vidéo
Six heures, quarante vidéos, un amphithéâtre – celui de l’École Normale Supérieure. Les Inrocks Lab s’associent à Sosh et à l’École des Arts Déco et mettent à l’honneur de brefs films tout au long de cette longue nuit blanche. Courts métrages, films d’animation, vidéos d’art, clips ; la sélection est large. Derrière la caméra, des inscrits au concours création vidéo Sosh aime les inRocKs lab, et des élèves de l’École des Arts Déco. Une diffusion ininterrompue de ces petits moments artistiques vous plongera dans l’univers de ces artistes divers.
Infos :
Programme détaillé de la soirée ici
Point de vue « Ce que nous sommes » – École Normale Supérieure (salle Jules Ferry) – 29, rue d’Ulm 75005
Un arbre fluorescent dans la nuit
Après son nuage vert qui sortait d’une usine, le collectif Hehe s’attaque de nouveau aux questions environnementales. A l’occasion de la Nuit Blanche, la britannique Helen Evans et l’allemand Heiko Hansen installent leur Radiant Tree. Dans l’obscurité, un arbre du Parc Montsouris ressort parmi les autres : sous l’effet d’un éclairage ultra-violet, son feuillage recouvert d’un mélange d’eau, de sucre et de fluorescéine s’éclaire d’une lumière verte. L’association COAL (Coalition pour l’art et le développement durable), qui soutient comme Hehe une culture durable et de l’écologie, analyse le projet Radiant Tree :
« L’arbre vert fluorescent évoque la contamination de la nature par les polluants urbains, la radioactivité ou les technologies utopiques du futur tels les arbres bioluminescents dits ‘glow in the dark’ dont la luminescence est rendue possible par la modification génétique. »
Infos :
Point de vue « A la lumière des arbres » – 2, rue Gazan (Parc Montsouris) – 75014
Jeff Mills fait son bal populaire
L’un des pionniers de la techno vous fera danser toute cette nuit blanche : Jeff Mills revisite l’histoire de la danse à deux. Des musiques du Moyen-âge à celles d’aujourd’hui en passant par les années swing ou disco, le DJ passe tout en revue. Il propose un bal populaire, baptisé « Together is better », « Ensemble, c’est mieux », au cœur du Parc André Citroën. Cette performance sonore sera accompagnée d’une installation visuelle, pour faire profiter à tous vos sens de l’ambiance de cette nuit exceptionnelle. Et aussi l’occasion de voir celui qui, dès la fin des années 1980 – début 1990, initiait à la techno des milliers de fans à Détroit puis ailleurs.
Infos :
Point de vue « Je perf’, ils perfs’… nous dansons » – 6, rue de la Montagne de la Fage (Parc André Citroën) – 75015 – ouverture du site à 20h
Captez des « fréquences extraterrestres » grâce aux frères Chapuisat
Vos enfants rêvent d’être des cosmonautes ? Le temps d’une nuit, emmenez-les sous la coupole des Frères Chapuisat. Ces artistes suisses de renommée mondiale ont l’habitude de monter des œuvres souvent monumentales in situ, pénétrables par le public. Cette année, au sein de l’Hôpital Necker, ils dressent un dôme qui vous mettra en contact avec les « fréquences extraterrestres », assurent-ils, et les autres planètes… Un peu plus loin, le street artiste portugais Vhils a gravé trois immenses portraits sur les pans du mur de l’hôpital des enfants. De la fenêtre de leur chambre, les jeunes patients pourront donc s’évader un peu en contemplant ces visages. Ces deux œuvres font partie des quelques œuvres qui resteront bien au-delà de la Nuit Blanche, pour le bonheur des enfants, et de leurs parents.
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