Il y a quatre ans, l’estimable Mark Kozelek, leader de Sun Kil Moon (et fondateur de Red House Painters), avait commis sous son nom un album de reprises plutôt décalé ? What’s Next to the Moon, brillant exercice d’émasculation du répertoire d’AC/DC ? qui avait ravi les amateurs de folk éclairé à la bougie. Mais […]
Il y a quatre ans, l’estimable Mark Kozelek, leader de Sun Kil Moon (et fondateur de Red House Painters), avait commis sous son nom un album de reprises plutôt décalé ? What’s Next to the Moon, brillant exercice d’émasculation du répertoire d’AC/DC ? qui avait ravi les amateurs de folk éclairé à la bougie. Mais là où s’emparer des morceaux d’AC/DC s’était avéré assez facile pour ce guitariste inspiré ? supprimer d’entrée de jeu le riff, constituante de base de cette musique, lui laissait le champ libre ?, s’attaquer au répertoire de Modest Mouse, légendes américaines du rock indé et foutraque, est une autre paire de manches.
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Car avec ses manières et ses singularités, la musique de Modest Mouse ne s’appréhende pas de la même façon, et Kozelek, tout en réussissant un beau chapelet de ballades sublimes (Space Travel Is Boring, Four Fingered Fisherman’), s’emmêle aussi quelques fois les arpèges plus que de raison. Au niveau des textes, même constat : là où il était étonnant d’entendre les paroles machistes d’AC/DC murmurées par la voix angélique de Mark, les digressions droguées d’Isaac Brock perdent de leurs saveurs psychédéliques chez les trop prudes Sun Kil Moon. Dommage.
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