Rétro, c’est trop. Rétro, c’est beaucoup trop. On avait fini par déserter les nauséabonds musées anglais on ne dira jamais à quel point Paul Weller a fait du mal à cette nation, après lui avoir fait tant de bien , ce n’est pas pour retrouver la même religiosité écœurante pour les sacro-saintes sixties qu’on […]
Rétro, c’est trop. Rétro, c’est beaucoup trop. On avait fini par déserter les nauséabonds musées anglais on ne dira jamais à quel point Paul Weller a fait du mal à cette nation, après lui avoir fait tant de bien , ce n’est pas pour retrouver la même religiosité écœurante pour les sacro-saintes sixties qu’on était allés fouiller avec tant de passion dans l’underground américain. Doués, les Lilys le sont comme ces ébénistes condamnés à faire des buffets Louis Philippe et des guéridons Empire pour le restant de leur vie, à la chaîne. Pour les touches de fantaisie, les méchants coups de marteau dans le bois tendre, voir ailleurs. Chez les Sneetches par exemple, qui en jouant eux aussi avec les vieilles planches Beatles réussissaient à construire leur propre cabane, luxueuse et individualisée. Les Lilys chantent magnifiquement bien, jouent parfaitement bien de la guitare, à six ou douze cordes de rigueur. Mais ce qu’ils chantent et jouent ne leur appartient pas. Pas grave. Depuis Les Sept boules de cristal, on sait ce qu’il advient des pilleurs de tombes antiques : comme l’expédition Sanders-Hardiman, les Lilys finiront fous à lier sur un lit de psychiatrie et auront des visions horribles : McCartney en Rascar Capac venant récupérer ses chansons. Horrible.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}