Ils sont venus, ils sont tous là. Tout ce que Bill Laswell le producteur/explorateur new-yorkais compte d’amis est réuni pour ce projet de funk destructuré : George Clinton, Bootsy Collins, Maceo Parker et la grande famille du P-Funk, Sly & Robbie, les Last Poets, Herbie Hancock et même le grand Sly Stone, que […]
Ils sont venus, ils sont tous là. Tout ce que Bill Laswell le producteur/explorateur new-yorkais compte d’amis est réuni pour ce projet de funk destructuré : George Clinton, Bootsy Collins, Maceo Parker et la grande famille du P-Funk, Sly & Robbie, les Last Poets, Herbie Hancock et même le grand Sly Stone, que l’on croyait perdu pour la science. Censé briser définitivement toutes les barrières sonores en un cataclysme novateur d’une rare teneur, Axiom Funk s’avère une curieuse expérience, bien plus excitante sur le papier qu’en réalité. Loin de fournir un album passionnant, la collision de telles sommités crée embouteillage, l’ambition boulimique alourdissant notablement l’impact. On picore à tous les râteliers, de la jungle au jazz-rock, en passant par le metal et le hip-hop, sans pousser la moindre recherche à son terme. Muré dans la performance autiste, chacun délire de son côté, absent aux autres, hypothéquant tout esprit de communion véritable. Pire : à force d’intellectualiser, de raffiner son concept, Laswell a fini par infuser un son figé, glacé, presque métallique, à la saveur d’ordinaire si chaleureuse de cette brochette de fines lames. Sa vision personnelle, décidément cannibale, a toutefois le mérite de révéler le versant occulte, sombre et inquiétant du funk.
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