Membre de la nouvelle vague déferlante du jazz français dont le repaire se trouve être Les Instants Chavirés, Bojan Zulfikarpasic Bojan Z pour les intimes creuse son sillon. Il y a deux ans, le premier opus du pianiste français d’origine bosniaque révélait un musicien au langage très personnel dont Henri Texier, pour l’avoir […]
Membre de la nouvelle vague déferlante du jazz français dont le repaire se trouve être Les Instants Chavirés, Bojan Zulfikarpasic Bojan Z pour les intimes creuse son sillon. Il y a deux ans, le premier opus du pianiste français d’origine bosniaque révélait un musicien au langage très personnel dont Henri Texier, pour l’avoir engagé dans son groupe, apprécie les qualités. Dans la continuité, la maturité en plus, Yopla ! affirme un style. Se déploie gaiement une musique toujours aussi ouverte sur de multiples paysages sonores (jazz et autres), avec un sens de la danse prononcé et les musiques des Balkans comme inspiration de plus en plus marquée. Le quartette (Julien Lourau, saxophone ; Marc Buronfosse, contrebasse ; François Merville, batterie), plus soudé que jamais, a gagné en cohésion, donc en musicalité. Et quand, sur deux titres, le musicien turc issu de la tradition des derviches tourneurs, Kudsi Erguner, pointe le bout de son ney, c’est un peu plus de mystère qui s’épaissit. L’époque est à la surproduction, le jazz aussi. Ce disque, celui-là, est nécessaire.
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