Les Ramones ne sont jamais aussi bons qu quand ils se contentent d’être les Ramones. Dire que l’on n’attend rien des Ramones relève du pur euphémisme. Pire, la valeur de leurs disques serait même inversement proportionnelle au poids des surprises insérées. Chaque tentative d’ouverture, vers le hardcore ou vers la pop cérébrale, s’est toujours soldée […]
Les Ramones ne sont jamais aussi bons qu quand ils se contentent d’être les Ramones.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Dire que l’on n’attend rien des Ramones relève du pur euphémisme. Pire, la valeur de leurs disques serait même inversement proportionnelle au poids des surprises insérées. Chaque tentative d’ouverture, vers le hardcore ou vers la pop cérébrale, s’est toujours soldée par un cuisant revers, par un album sans intérêt. Gabba gabba bas du front et événement n’ont jamais su faire bon ménage. Bonne nouvelle, cet Adios amigos n’a qu’une ambition, celle d’égaler ses plus classiques prédécesseurs. Le débat a beau s’ouvrir par un emprunt à Tom Waits (I don’ want to grow Up), ce qui aurait pu ressembler à un magistral contre-pied se fond dans la norme maison avec une aisance saisissante. Entre thèmes fétiches (Life s a gas ou Rom to die in Berlin) et profession de foi (Cretin family,), rien ne trouble la règle d’or des trois accords limé en trois minutes chrono. Seules les mélodies alertes en pop potache et mineure témoignent d’un excellent cru, dans la stricte lignée des premiers albums. Et c’est sans doute ce regain de jeunesse qui a poussé vieux Dee Dee à prendre part aux trames des compositions. On hérite même de quelques poncifs new-yorkais bon teint, garantis pures seventies, tels que Makin’ monsters for my friends ou le I love you revisité de Johnny Thunders. En fait, après Leave home en 1977 il eût été opportun de baptiser ce disque Go home. En lieu et place, Adios amigos pose un problème de conclusion. Retour à la source ou au cimetière des éléphants, doit-on prendre ce titre au pied de la lettre ou comme le nouveau départ que suggère l’audition ? Les spéculations sont ouvertes, contrairement à une griffe plus resserrée sur elle-même que jamais. Et donc conforme à ce que l’on souhaite: rien.
{"type":"Banniere-Basse"}