Roy Montgomery peut être fier d’avoir inauguré, à l’aube des années 80, le catalogue devenu prestigieux de Flying Nun Records, à l’époque où il faisait partie du Pin Group. Avant de s’installer dans la vie et de raccrocher ses instruments pendant près de dix ans. Un jour, réveillé par une tragédie domestique, il sort de […]
Roy Montgomery peut être fier d’avoir inauguré, à l’aube des années 80, le catalogue devenu prestigieux de Flying Nun Records, à l’époque où il faisait partie du Pin Group. Avant de s’installer dans la vie et de raccrocher ses instruments pendant près de dix ans. Un jour, réveillé par une tragédie domestique, il sort de son cocon, reprend sa guitare et visite le monde. Après plusieurs projets de groupes avortés dès le stade du premier album, diverses collaborations avec Kirk Lake, Flying Saucer Attack ou Bill Direen, il réalise que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, s’enferme au premier étage d’une petite maison de Greenwich Village et compose une dizaine de 45t et deux albums instrumentaux basés sur les lieux, les gens et les films qu’il aime. Car si certains emportent des appareils photo lorsqu’ils voyagent, Roy Montgomery se contente de sa mémoire. Revenu chez lui, il prend sa guitare et fait ses propres tirages, des prises de vue déformées par les avatars du souvenir. Temple iv est la chronique d’une nuit passée sous la pluie dans un temple précolombien, où il a dialogué avec ses démons, palpé les pierres, touché du doigt la majesté de l’endroit et l’immensité de la forêt. Souvenirs et impressions y sont filtrés à travers de vieux synthés et un matériel antédiluvien, chemin tordu pour pénétrer une conscience sombre et complexe.