Drowsy est un joli petit mot cagneux en anglais, une dragée au poivre, toute ronde et pourtant acérée : somnolent , sa traduction française, sonne trop apaisée. Le Finlandais Mauri Heikkinen joue ainsi du folk hagard, entre chien domestique et loup possédé ? sa somnolence est agitée de spasmes, bad trip qui le balance de […]
Drowsy est un joli petit mot cagneux en anglais, une dragée au poivre, toute ronde et pourtant acérée : somnolent , sa traduction française, sonne trop apaisée. Le Finlandais Mauri Heikkinen joue ainsi du folk hagard, entre chien domestique et loup possédé ? sa somnolence est agitée de spasmes, bad trip qui le balance de l’Angleterre excentrique (Syd Barrett, Television Personalities, Robert Wyatt) à l’Amérique bis (Jonathan Richman, Adam Green, Smog). C’est pourtant loin du songwriting chétif et plaintif de trop de traîne-la-mort ainsi accablés par l’isolement et le dés’uvrement que Drowsy catalogue ses croûtes, ses bosses et son mal-vivre : d’une guitare tour à tour rieuse ou cotonneuse, bucolique ou ardente, il demeure, même dans le noir complet (une couleur qui va bien à son humour), d’une vigoureuse musicalité, capable de dessiner des reliefs inattendus dans de vastes étendues de neige. De la neige sur la mousse sur une pierre ? son album, à l’image du ravissant When It ll Be Snowing, est nettement plus hospitalier et chaleureux que ça.
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