Aux pornographes des sagas dance-machine, versions robotisées des Sex machine d’antan, on pourra préférer les caresses de Vanessa Daou. Elle et son mari Peter, vétéran de la techno new-yorkaise au sein du label Nu-Groove, ont choisi d’adapter un florilège des poèmes érotiques d’Erica Jong, romancière sulfureuse. Le couple a habillé ces textes d’un fourreau élégant […]
Aux pornographes des sagas dance-machine, versions robotisées des Sex machine d’antan, on pourra préférer les caresses de Vanessa Daou. Elle et son mari Peter, vétéran de la techno new-yorkaise au sein du label Nu-Groove, ont choisi d’adapter un florilège des poèmes érotiques d’Erica Jong, romancière sulfureuse. Le couple a habillé ces textes d’un fourreau élégant et soyeux. Des grooves habilement dépouillés jouent des références en vogue deux doigts de trip-hop, un trait d’acid-jazz et Peter Daou prend soin d’afficher un gimmick séduisant (le violon de My love is too much, l’orgue de Long tunnel of love) à chacune des mélodies. Vanessa ondule comme en apesanteur, susurre et soupire les mots « cock », « bondage », « fucked » ou « pénis » d’une voix étrangement désincarnée et troublante. Les cinq premières minutes, l’envie nous démange de nous glisser sous son pull, mais on finit par n’embrasser qu’une photo de magazine, agréable mais trop lisse, la formule adoptée côtoyant le désir sans en accepter les gouffres. On est loin des audaces musicales et sensuelles de Portishead et plus loin encore du rayonnement charnel de Björk, vraie reine de la big time sensuality.
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