Chronique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 10 au 17 septembre
Le Festival d’Automne à Paris a débuté dès les premiers jours de septembre avec le splendide Limb’s Theorem de William Forsythe. Pour ceux qui n’ont pu le voir, rendez-vous du 4 au 6 décembre à la MAC de Créteil.
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Le festival se poursuit cette semaine avec Intérieur de Maurice Maeterlinck mis en scène par Claude Régy (du 9 au 27 septembre à la Maison de la Culture du Japon, Paris). A l’invitation de Satoshi Miyagi, le directeur du Shizuoka Performing Arts Center, Claude Régy poursuit son questionnement théâtral avec une troupe d’acteurs japonais.
Au théâtre de la Colline, depuis le 5 septembre et jusqu’au 12 octobre, Sylvain Creuzevault présente Le Capital et son Singe, d’après Karl Marx dans un espace bi-frontal qui rapproche le public des acteurs jouant des militants au bord de la crise de nerfs, en prenant comme point de départ les grandes figures de la révolution de 1848. Le spectacle sera repris, toujours dans le cadre du festival d’Automne à Paris, à la Scène Watteau de Nogent-sur-Marne (5 et 6 novembre).
Le portrait consacré à William Forsythe par Automne à Paris se décline avec Eifo Eifi, une chorégraphie signée par deux danseurs de sa compagnie, Fabrice Mazliah et Ioannis Mandafounis (du 10 au 13 septembre au théâtre des Abbesses). Une expérience dansée et parlée où il s’agit d’interroger avec humour les limites de la perception.
Une semaine en compagnie reprend du service pour sa quatrième édition dans deux lieux, la Maison des Métallos à Paris et le Théâtre Gérard Philipe à Saint-Denis (8 au 13 septembre) et présente six aventures théâtrales repérées en marge des circuits de diffusion établis. Une visibilité qui s’accompagne de la prise en charge du travail en amont et d’un soutien concernant la diffusion de leurs créations.
On connait le Je me souviens de George Perec. On découvre aujourd’hui le Je ne me souviens plus très bien de Gérard Watkins (du 9 septembre au 5 octobre au Théâtre du Rond-Point). Autour d’Antoine D., 96 ans, historien à la mémoire qui flanche, deux personnages le mettent à la question. Qui sont-ils ? Médecins, policiers, chercheurs ? Seul indice donné par l’auteur et metteur en scène d’un spectacle qu’il résume comme une guerre familiale et secrète entre deux siècles, le XXe et le XXIe : “Le cerveau est bel et bien un territoire occupé. Le monde libéral y occupe une place de plus en plus probante. Et si bien des gens pensent que le pouvoir d’achat est leur dernier recours politique, le pouvoir d’oublier, d’évacuer ce monde de son cerveau en est bien un autre.”
Théâtre Ouvert ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Caroline Marcilhac, sa nouvelle directrice, entend “offrir aux artistes des temps et des espaces pour travailler en profondeur au renouvellement de la dramaturgie et porter l’invention de nouvelles écritures théâtrales par l’essai et la recherche”.
Premier rendez-vous public les 15 et 16 septembre avec la lecture de Saga, de et par Jonathan Capdevielle et en compagnie de Marika Dreistadt et Franck Saurel : “L’histoire de ma famille a été ébranlée par des malheurs qui s’apparentent, sur certains sujets, à des tragédies. La pièce Saga met en scène des épisodes met en scène des épisodes de ce roman familial avec ses personnages emblématiques, mais aussi l’histoire pyrénéenne et ses légendaires icônes.”
Tip top avec la rentrée des classes, Joël Pommerat reprend Cet enfant au Théâtre des Bouffes du Nord (du 10 au 27 septembre). Un spectacle créé en 2003 à la demande de la CAF du Calvados sur le thème “Qu’est-ce qu’être parent ?”, à partir de témoignages de parents. Dix séquences indépendantes se succèdent et fonctionnent en miroir. Mais, précise Joël Pommerat, “même si les situations sont dures, elles sont jouées sans jugement ni sentimentalisme”.
Enfin, la 13e édition festival Temps d’Images, qui associe Arte le Centquatre-Paris, s’ouvre le 17 septembre et se poursuit jusqu’au 28, réunissant des propositions musique, théâtre, danse et arts visuels. Où l’on retrouve Josef Nadj, Christiane Jatahy, Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval, Emily Loiseau, Roger Bernat, Alessandro Sciaronni ou Jean-François Peyret.
Fabienne Arvers
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