Deux oiseaux de mauvais augure planaient dans le ciel des Californiens de Mustard Seeds : d’abord, les savoir fervents adeptes de Joe Satriani ou David Lee Roth présage d’une écoute plutôt rude ; ensuite, leur connaître des prétentions oasisiennes de conquête planétaire dès leur premier essai. Car en quête ici tangible de […]
Deux oiseaux de mauvais augure planaient dans le ciel des Californiens de Mustard Seeds : d’abord, les savoir fervents adeptes de Joe Satriani ou David Lee Roth présage d’une écoute plutôt rude ; ensuite, leur connaître des prétentions oasisiennes de conquête planétaire dès leur premier essai. Car en quête ici tangible de succès commercial, la musique souvent se pare de ses plus beaux fards d’apparat afin de séduire sur-le-champ, sans sommation. Les années passant, la gangue se fane, sèche et tombe, mettant à nu non pas une âme mais le néant. Ici, certains signes ne trompent pas : un single épatant (Cats and dogs), paradoxalement trop bienfaisant pour résister à l’épreuve du temps ; une flopée de morceaux boule de nerfs certes bien ficelés mais sans identité propre, habiles resucées des défunts Sugar (Last man on earth, Mr Green) et de Nirvana (le phrasé de Mother may I ) ; surtout, de douloureux relents metal dont la source serait à dégoter du côté de chez Soundgarden (Fool for you, King Kong). C’est quand ces graines sont cueillies jeunes et sauvages qu’elles ont le goût le plus subtil. Faisandée, cette moutarde monte vite au nez.
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