Quand, fatigué de traquer la next big thing (déguisée cette semaine en marguerite géante), on sort la tête de son NME pour espérer un brin de fraîcheur, une brise souffle souvent de Nouvelle-Zélande. La simplicité de l’artisanat pop local, façonné surtout par le label Flying Nun, fait retrouver le plaisir des sensations épurées, un peu […]
Quand, fatigué de traquer la next big thing (déguisée cette semaine en marguerite géante), on sort la tête de son NME pour espérer un brin de fraîcheur, une brise souffle souvent de Nouvelle-Zélande. La simplicité de l’artisanat pop local, façonné surtout par le label Flying Nun, fait retrouver le plaisir des sensations épurées, un peu comme de longues promenades en forêt ou au bord de l’eau nous redonnent un semblant de sérénité. Le refus du spectaculaire rend ces musiques anodines aux oreilles des gens trop pressés.
On plaindra sincèrement ceux passés à côté du merveilleux Submarine bells des Chills.
Quel dommage si certains ne percevaient des Bats qu’une copie down under des Feelies ! Ils partagent, c’est vrai, des voix blanches en retrait, des guitares candides capables de s’énerver en boucles inéluctables, un amour pour l’aspect le plus rustique et original du Velvet, mais les ballades arrache-cœur de ce deuxième album (Smoking her wings, Masterly, Other side of you) méritent qu’on s’y voue exclusivement. Pudiques même dans l’intensité, deux ou trois cordes semblent suffire à guider des mélodies ou la fragilité des chants, accompagnés par l’amertume d’un violon, évoque des fêlures contenues. Un petit miracle de pop-folk intime.
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Archives du n°25 (sept.90)
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