Seuls les enfants sages ont droit à une récréation : Pearl Jam a gagné beaucoup d’argent et attend, grâce à un sens aigu du marketing, la rentrée de septembre pour livrer au monde son nouvel album. Alors, leur bassiste Jeff Ament et ses nouveaux copains tentent d’imaginer, en absence totale de pression économique ou artistique, […]
Seuls les enfants sages ont droit à une récréation : Pearl Jam a gagné beaucoup d’argent et attend, grâce à un sens aigu du marketing, la rentrée de septembre pour livrer au monde son nouvel album. Alors, leur bassiste Jeff Ament et ses nouveaux copains tentent d’imaginer, en absence totale de pression économique ou artistique, ce qui aurait pu advenir si Hendrix avait fait irruption en pleine séance d’Astronomy domine de Pink Floyd. Une décontraction qui autorise quelques belles ballades brouillardeuses, enregistrées comme à la maison. Ce voyage dans un néopsychédélisme californien s’avère un pur bonheur. Et comme le trio se permet également quelques mariages jouissifs entre lourdeur et électricité, le disque devient vite la preuve par quinze (chansons) que l’autogestion reste un garant de qualité dans le rock. Pas le meilleur album de Pearl Jam depuis Ten, mais beaucoup mieux : fortement marqué par l’identité de ses artisans, totalement gratuit et sereinement personnel.
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Christian Larrède
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