Surprise. On n’attendait rien de bien glorieux de ces mercenaires spécialisés dans le petit coup : Bill Carey ? guitariste-caméléon des New-Yorkais de Crash aux côtés de Kurt Ralske (Ultra Vivid Scene) et Mark Dumais (Tangerine) ? et Joss Cope, fondateur des paresseux Freight Train et membre flottant de Biff Bang Pow, dont la seule […]
Surprise. On n’attendait rien de bien glorieux de ces mercenaires spécialisés dans le petit coup : Bill Carey ? guitariste-caméléon des New-Yorkais de Crash aux côtés de Kurt Ralske (Ultra Vivid Scene) et Mark Dumais (Tangerine) ? et Joss Cope, fondateur des paresseux Freight Train et membre flottant de Biff Bang Pow, dont la seule gloire est d’être le frère de Julian. Voilà pour le cv, triste comme une partition de guitare. A se demander si ce sont les mêmes seconds rôles, habitués à marmonner au loin depuis des années, qui parlent aujourd’hui haut et clair sur un album sans ride, aussi rayonnant que les premières œuvres crachées d’adolescents immaculés. A croire que l’on peut oublier son passé, ses frustrations, ses échecs (Amnesia, justement) pour renaître miraculeusement (Expect a miracle). Dans ces conditions, tout devient possible, les seconds couteaux d’hier sonnant, au pire, comme le meilleur Julian Cope, et au mieux comme… la grande chorale du Paradis. Ou presque. Mais une telle alchimie finit par brûler les doigts : incapables de comprendre que seule leur union les rendait forts, Cope et Carey se sont crus, chacun de leur côté, l’unique responsable de ce coup de maître. A peine l’album sorti, ils se sont déjà séparés. Une pétition circule au journal pour les reformer de force.
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Archives du n°25 (sept.90)
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