Avec Whipping Boy, l’Irlande veut s’affranchir de l’indécrottable identité néo-folk-destroy-lignée-whisky-James Joyce (sujet largement dépucelé par les Pogues). Les porte-drapeaux en tout genre de U2 aux Cranberries , ces bêtes de stade qui causent aux montagnes, voilà l’ennemi désigné par ce We don’t need nobody else. Fearghal McKee et ses compagnons de galère tournent le […]
Avec Whipping Boy, l’Irlande veut s’affranchir de l’indécrottable identité néo-folk-destroy-lignée-whisky-James Joyce (sujet largement dépucelé par les Pogues). Les porte-drapeaux en tout genre de U2 aux Cranberries , ces bêtes de stade qui causent aux montagnes, voilà l’ennemi désigné par ce We don’t need nobody else. Fearghal McKee et ses compagnons de galère tournent le dos à la grandiloquence et honorent donc un autre héritage, celui d’une adolescence bercée par les années 80 sans distinction d’accent. Là, sans naïveté, l’intro de Blinded fera mille fois regretter son passé à Ian McCulloch. Plus loin, Fiction et Morning rise viennent confirmer l’étonnante modernité des compositions de Joy Division. Enfin, Users assouvit un vieux fantasme : voir House Of Love croiser le fer avec les guitares de Jesus & Mary Chain. Jusqu’ici, pas un soupçon d’Irlande, et inutile de compter sur le chant pour la touche de couleur locale. Délicieusement différent, il ne s’éloigne jamais trop de celui de Gerard Langley des Blue Aeroplanes ou s’éprend du ton hypocondriaque des road-songs et des réflexions à voix haute chères à Nick Cave.
Marc Besse
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