Les Go-Betweens ont toujours eu le don de raconter des histoires minantes, le sourire au lèvre. Mais, loin de la complaisance musicale languide qui va souvent de pair avec la neurasthénie des paroles, ils n’ont eu de cesse d’atteindre la corde sensible en privilégiant l’accord majeur, le romantisme, sur des musiques réconfortantes, enjouées. Leur retour […]
Les Go-Betweens ont toujours eu le don de raconter des histoires minantes, le sourire au lèvre. Mais, loin de la complaisance musicale languide qui va souvent de pair avec la neurasthénie des paroles, ils n’ont eu de cesse d’atteindre la corde sensible en privilégiant l’accord majeur, le romantisme, sur des musiques réconfortantes, enjouées. Leur retour après douze ans de cheminements solos est très similaire à leurs chansons : au fond un peu déprimant, mais aussi très réconfortant. Un peu déprimant parce qu’après plus d’une décennie, on les retrouve là où on les avait laissés. Même alternance de voix berçantes et familières, mêmes guitares claires, mêmes mélodies pop artisanales et presque désuètes, même joliesse. Mais il est impossible de laisser un cynisme facile obscurcir la joie de les retrouver identiques. Et là est le réconfort. De l’allégresse de The Clock, à la lassitude étrange de He lives my life ou When she sang about angels, on navigue en plein bonheur – et en terrain connu. Et on s’aperçoit qu’on aime toujours ça.
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