Depuis l’effondrement de son principal pilier, le comptoir des Pogues ne sert plus à l’attention d’habitués de plus en plus rares qu’un breuvage tiédasse de piteuse facture et indigne de sa réputation. Avec McGowan semblait s’être définitivement évaporé le spirituel, sans lequel les spiritueux aigrissent l’estomac en oubliant d’irriguer le cerveau. On s’était […]
Depuis l’effondrement de son principal pilier, le comptoir des Pogues ne sert plus à l’attention d’habitués de plus en plus rares qu’un breuvage tiédasse de piteuse facture et indigne de sa réputation. Avec McGowan semblait s’être définitivement évaporé le spirituel, sans lequel les spiritueux aigrissent l’estomac en oubliant d’irriguer le cerveau. On s’était donc promis de ne jamais remettre les pieds dans cette taule de malheur, mais voilà que les Pogues survivants promettent un retour aux vieilles recettes : Pogue mahone, nom originel du groupe, orne cette nouvelle devanture et les repreneurs, finalement, n’ont pas la main aussi lourde et le palais aussi endormi que lors des tournées précédentes. Bref, tout baigne chez les Pieds Nickelés irlandais, surtout les dents du fond d’ailleurs. Spider Stacey, promu par défaut positionneur en chef, parvient même à s’affranchir de l’ombre du grand Shane, à condition qu’il évite, une fois raide bourré, de pousser la chansonnette en français Amadie et de refourguer en douce quelques flacons frelatés.
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