En dépit ou à cause des identités multiples qu’il décline et des costumes qu’il revêt depuis près de quinze ans, Ed Ball demeure une énigme opaque. Avec The Times notamment, il a su élever le brouillage de pistes au rang de grand art : de groupe mod au début en laboratoire ragga-dub sur […]
En dépit ou à cause des identités multiples qu’il décline et des costumes qu’il revêt depuis près de quinze ans, Ed Ball demeure une énigme opaque. Avec The Times notamment, il a su élever le brouillage de pistes au rang de grand art : de groupe mod au début en laboratoire ragga-dub sur la fin, il aura flirté entre-temps avec le punk, le harcore, la pop, la dance et fait opportunément siens tous les courants qui empruntèrent la Tamise durant les eighties. Un parcours protéiforme qui reste intimement lié à celui de Creation, label dont il a largement contribué à définir l’esprit. A l’aise dans chaque genre, Ball donne toujours l’impression de faire le tour du propriétaire dans la demeure des autres. Désormais installé sous l’enseigne de son nom, Ball met ici en lumière ce qu’on devinait à peine sur les précédents : une patte de songwriter classique, mélodiste fertile et arrangeur inspiré. Entouré de quelques potes Nick Heyward, Sice et Martin Carr des Boo Radleys ou en duo avec Idha Ovelius pour un exercice façon Lee Hazelwood & Nancy Sinatra, Edward aux mains d’argent (et à la voix d’or), sous une fine et légère voilure acoustique, montre pour la première fois son vrai visage.
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