1996 sonne d’ores et déjà la gloire d’Atlanta, Géorgie. Mais à quelques encablures de là, Athens accuse une autre destinée, non moins glorieuse : celle du rock. La ville peut se targuer d’être le berceau d’un phénomène tout aussi universel que les jeux Olympiques : REM. Athens a intronisé Michael Stipe, qui y a auréolé […]
1996 sonne d’ores et déjà la gloire d’Atlanta, Géorgie. Mais à quelques encablures de là, Athens accuse une autre destinée, non moins glorieuse : celle du rock. La ville peut se targuer d’être le berceau d’un phénomène tout aussi universel que les jeux Olympiques : REM. Athens a intronisé Michael Stipe, qui y a auréolé Vic Chesnutt ; Athens a permis la naissance du Sugar de Bob Mould, qui y a illustré Magnapop il a produit le premier véritable album du quatuor, Hot boxing. Coincé dans ce dédale de stars, Magnapop a d’office été relégué en coulisses par une critique dont la cécité inquiète. Aujourd’hui parées de Rubbing doesn’t help, Linda Hopper et Ruthie Morris tiennent brillamment et parfois bruyamment leur revanche. La pilule risque d’être dure à avaler pour ceux qui ne voyaient en Magnapop qu’un fruste rock de campagne d’une ignorance crasse négligemment dégrossi, pitoyablement uniforme, risiblement têtu. Rubbing doesn’t help, au contraire, aligne avec justesse bravoure et intelligence (Open the door), égrène avec finesse ses chansons irrésistibles (This family, Firebrand), explore avec succès le calme de l’acoustique où les voix s’avancent sans trembler (Down on me). Se rassérénant, Magnapop se dévoile et, littéralement, offre un diamant à l’état pur, planqué quelques minutes après la fin de l’ultime morceau. Là, Magnapop incite clairement à jeter une oreille derrière son magma pop version mur du son, car il s’y cache souvent des trésors insoupçonnés.
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