Les chevaliers du ciel. Au cœur du revival électro, l’album cocasse et novateur de Jedi Knights est l’une des meilleures nouvelles d’Angleterre. Le duo londonien Global Communication (terme générique) commence à tenir au moins autant du conglomérat virtuel que du couple de musiciens enregistrant dans leur chambrette. Les pseudos comme les labels affluent, les genres […]
Les chevaliers du ciel. Au cœur du revival électro, l’album cocasse et novateur de Jedi Knights est l’une des meilleures nouvelles d’Angleterre.
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Le duo londonien Global Communication (terme générique) commence à tenir au moins autant du conglomérat virtuel que du couple de musiciens enregistrant dans leur chambrette. Les pseudos comme les labels affluent, les genres s’entrechoquent : jungle (Chameleon pour le label Good Looking de LTJ Bukem), ambient (Global Communication), house sans prétention (28th Boyz)… Le dernier projet des deux petits génies (ou des deux vilains canards pour les puristes obtus) consiste à surfer sur la vague du revival électro. Premier maxi sur l’excellent label londonien Clear Recordings et album-manifeste d’une « new school science », revitalisation de cette vieille scie hip-hop électronique qui fit les beaux jours des survêtements et du lino huilé au début des années 80. Pas de nostalgie rasoir néanmoins, plutôt de l’humour et pas mal de distance. Certes, les références sont omniprésentes : P-Funk (sous-titre du disque : Jismentalsupersexifunkatasmicchtrobalingisauraldelights), hip-hop-science-fiction on se souvient de Jonzun Crew ou Afrika Bambaata , graphisme (BD-concept nous narrant la mission de ces chevaliers du funk ayant pour but de réinjecter le groove dans un dance-floor en perdition « non funk »), gimmicks musicaux (vocoder en particulier)… Visuellement presque potache, cet album s’avère musicalement comme l’un des premiers grands albums anglais de l’année. Grand merci au Jedi Knights d’avoir combattu la sclérose par une fusion et une ouverture d’esprit rassurantes : hommage à la house des Masters At Work (One for M.A.W.), électro-funk pur et dur (May the funk be with you, un des meilleurs singles de 95), hard hip-hop (Air drums from outer bongolia), techno minimaliste (Science friction), jazz-funk électronique (Dances of the naughty knights). Drôle, novateur sans jamais négliger le dance-floor comme cela est trop souvent le cas, sauvage mais facile d’accès, ce grand album mérite beaucoup plus qu’un vague succès d’estime.
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