Luxueusement réédité ? avec inédits et Iive ?, King of America révélait un Costello au naturel. Disparu depuis. En 1985, Elvis Costello met les Attractions en veilleuse et se retire quelque temps, produisant le second et remarquable album des Pogues, Rum, Sodomy & the Lash. Il rencontre au sein de ce groupe celle qui va […]
Luxueusement réédité ? avec inédits et Iive ?, King of America révélait un Costello au naturel. Disparu depuis.
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En 1985, Elvis Costello met les Attractions en veilleuse et se retire quelque temps, produisant le second et remarquable album des Pogues, Rum, Sodomy & the Lash. Il rencontre au sein de ce groupe celle qui va devenir sa future femme, Cait O Riordan. Il revient au début de l’année suivante avec un disque où, pour la première fois en huit ans, il est accompagné par d’autres musiciens que les Attractions. King of America est attribué au Costello Show. Enregistré à Los Angeles sous la direction de T. Bone Burnett et Mitchell Froom, il réunit quelques vétérans sudistes dont certains, comme le contrebassiste Jerry Scheff, le guitariste James Burton et le batteur Ronny Tutt, jouèrent aussi bien avec Gram Parsons qu’avec le vrai King Elvis Presley à l’époque de From Elvis in Memphis en 1969. Propulsé par ces musiciens chevronnés qui jouent avec enthousiasme la musique de leur jeunesse, passant d’une country rocailleuse à un rockabilly rustique, sans oublier d’autres formes de la musique traditionnelle américaine, Costello retrouve un naturel et une spontanéité intimiste qu’on n’avait pas entendus depuis Cet happy. Les chansons sont presque toutes des sommets de simplicité et de finesse, de Brillant mistake à Sleep of the just, en passant par l’une des plus belles ballades que Costello ait jamais composée: Indoor fireworks. Le disque est baigné d’une mélancolie retenue, une violence digne qui remettent en mémoire ses racines irlandaises. L’album ressort aujourd’hui sous la forme d’un double CD. A la suite du disque proprement dit se trouvent réunies cinq chansons dont les deux faces de l’unique simple des Coward Brothers (le duo Costello-T. Bone Burnett) et deux inédits Suffering face et King of confidence, l’une de ces chansons fraîches et spontanées que Costello doit écrire en dix minutes dans sa cuisine et qui sont ce qu’il a toujours réussi de mieux. L’autre CD présente le premier enregistrement live officiel de Costello : six titres, des reprises de jazz et de rhythm’n’blues, extraites d’un concert donné à New York par les Confederates. Dans le livret particulièrement touffu, Costello, qui ne manque pas d’humour, raconte l’embarras qui le saisit un jour durant les sessions, lorsqu’à la suite d’une remarque admirative de T. Bone Burnett sur la spontanéité des enregistrements de Louis Armstrong avec Ella Fitzgerald, le contrebassiste Ray Brown, assis en face de lui, lâcha qu’il avait sans doute joué sur ces faces mythiques puisqu’il avait accessoirement été le premier mari d’Ella Fitzgerald. Costello décrit comment il baissa les yeux et rougit, puis chanta d’une façon sans doute un peu étranglée, mais avec une sorte de bravoure aveugle The Poisonned rose.
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