< De Don Pullen, décédé en avril dernier à l’âge de 50 ans, on se souvient qu’il fut l’élève de Muhal Richard Abrams et qu’il accompagna Nina Simone avant de participer au quintette de Charles Mingus de 1973 à 1975. En 1979, il forme un quartette avec le saxophoniste George Adams. Au début des années […]
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De Don Pullen, décédé en avril dernier à l’âge de 50 ans, on se souvient qu’il fut l’élève de Muhal Richard Abrams et qu’il accompagna Nina Simone avant de participer au quintette de Charles Mingus de 1973 à 1975. En 1979, il forme un quartette avec le saxophoniste George Adams. Au début des années 90, le pianiste américain crée un nouveau groupe, The African Brazilian Connection, occasion d’un retour aux sources africaines du jazz, mêlant ainsi blues, be-bop, free et musiques antillaises dont il a été nourri. Sacred common ground, son ultime message qui l’associe aux Indiens d’Amérique, les Chief Cliff Singers, a des airs de manifeste et de testament musical. Des mélodies simples, des rythmes omniprésents, des riffs fiévreux, des incantations poignantes : un esprit de fête et de recueillement se dégage de cette musique simple et convulsive, entre ferveur nonchalante et furia impétueuse, servie par une technique sans faille, une virtuosité folle mais sans épate, un lyrisme à fleur de touche. Dans le vif de l’improvisation et de l’émotion, du vertige à la transe.
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