Saxophoniste très discret, connu d’une poignée d’aficionados avant qu’il ne signe, il y a six mois, son premier album pour une major (le superbe Carry the day), Henry Threadgill fait partie de ces musiciens issus de l’AACM (Association for the Advancement of Creative Musicians) qui exercent aujourd’hui une influence importante sur la nouvelle génération d’improvisateurs […]
Saxophoniste très discret, connu d’une poignée d’aficionados avant qu’il ne signe, il y a six mois, son premier album pour une major (le superbe Carry the day), Henry Threadgill fait partie de ces musiciens issus de l’AACM (Association for the Advancement of Creative Musicians) qui exercent aujourd’hui une influence importante sur la nouvelle génération d’improvisateurs américains. Il se considère comme un citoyen planétaire, emprunte au monde entier mais ne ressemble à personne. Sa musique pourrait être comparée, faute de mieux, à une auberge espagnole. Au menu : funk, traditions musicales des Caraïbes, sans compter l’ensemble de l’héritage afro-américain allié aux techniques contemporaines. Avec Makin’ a move, le compositeur semble avoir pris le pas sur le saxophoniste alto. D’allégeance ornette-colemanienne, le Very Very Circus (un saxophone, un cor, deux guitares, deux tubas, une batterie) privilégie les effets de masse orchestrale, le flux continu. Malgré quelques flottements dans l’interprétation, l’orchestre sert bien les intentions de cet aventurier des « sons modernes » qu’est Threadgill, façonneur d’une musique à la beauté étrange et inquiète.
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