Mille vies, douze chansons et pas de rabiot… Cat Stevens, lorsqu’il mettait encore du rhum dans son coke, aurait pu se fendre du bel esprit douceâtre qui flotte dans l’acoustique enrhumée de Bones, Prière du matin et Walking. Gare à la fatwa… Le bilinguisme afro-germanique de Der Rand der Welt, duo sans relief à la […]
Mille vies, douze chansons et pas de rabiot… Cat Stevens, lorsqu’il mettait encore du rhum dans son coke, aurait pu se fendre du bel esprit douceâtre qui flotte dans l’acoustique enrhumée de Bones, Prière du matin et Walking. Gare à la fatwa… Le bilinguisme afro-germanique de Der Rand der Welt, duo sans relief à la 7 seconds mais sans Youssou ni nénés , est un flagrant délit caractérisé d’opportunisme. Pour qui n’a pas encore compris les dessous de Déjeuner en paix, la suite est dans la chute de Dis-moi où… Un Brel ectoplasmique agite son drap blanc sur Traces. Oh ironie concrétise la parfaite adéquation qui règne entre la plume chatouilleuse de Philippe Djian et le yodel montagnard de Stephan Eicher. Pour bonne mesure, introduction et conclusion sont noyées dans de violoneuses coulées de Palchelbel-béchamel. De la pochette et du livret, on retiendra un portrait noir et blanc, une poignée de crevettes, un lit défait : énigmatique. Pour les paroles en anglais et en allemand, consulter son interprète habituel : cryptique. Pour le reste et malgré quelques tendances world et trip-hop timides mais circonstancielles, (1 000 vies) est bien au frais dans le frigo de ses parenthèses. Qu’il y reste.