Curieux label que Pork, sans glamour ni paillettes, sans crédibilité techno, perdu dans le nord des Midlands britanniques (Kingston-upon-Hull, on a déjà vu mieux) mais alignant perle sur perle avec une rigueur énervante pour les poseurs londoniens. Nouvel album, donc, de leur projet le plus intrigant personne ne s’est vraiment remis de Humidity, fascinant […]
Curieux label que Pork, sans glamour ni paillettes, sans crédibilité techno, perdu dans le nord des Midlands britanniques (Kingston-upon-Hull, on a déjà vu mieux) mais alignant perle sur perle avec une rigueur énervante pour les poseurs londoniens. Nouvel album, donc, de leur projet le plus intrigant personne ne s’est vraiment remis de Humidity, fascinant premier album de Heights Of Abraham sorti il y a deux ans. Le travail du groupe peut d’abord paraître déconcertant, surtout pour un public techno, ratissant jusqu’à la pop et au easy-listening sans qu’il nécessite cet ennuyeux second degré propre aux nouveaux amateurs de lounge-music. Patio-music serait plus approprié pour cet album, tant on est vite pris par sa douce chaleur : percussions presque latines, nappes volontairement envahissantes, voix de crooner italien de seconde zone, saxophone baloche, guitares funk. Ce « chuchotement électrique » (titre d’album on ne peut plus approprié) est ce que devrait être la bande originale d’un bon porno soft et ce plaisir ne doit pas être coupable. Du classique E.V.A. au magnifique funk de 700 channels, en passant par le très Tangerine Dream Olive branch ou ce Dolphins, curieux bâtard de Felt et 808 State, aucune faute de goût. Ou que des fautes de goût, ce qui revient bien sûr au même.
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