C’est ainsi et c’est un fait : la techno n’aime pas mettre de visage sur les sons. Ainsi les spectaculaires ratages de la majorité des vidéos du genre, assemblages bidons de fractals psychédéliques. Un goût de l’anonymat parfaitement frustrant pour les marchands de musique, qui rêvent à longueur de réunions marketing de stars comme Josh […]
C’est ainsi et c’est un fait : la techno n’aime pas mettre de visage sur les sons. Ainsi les spectaculaires ratages de la majorité des vidéos du genre, assemblages bidons de fractals psychédéliques. Un goût de l’anonymat parfaitement frustrant pour les marchands de musique, qui rêvent à longueur de réunions marketing de stars comme Josh Wink (pseudonyme Winx), belle grande gueule : soit un blondinet dreadlocké intarissable sur son hygiène de vie, jurant de réconcilier techno et abstinence (no drugs et safe-tout ce que vous voulez). Pour être méchants, on commencera par le pire : Josh Wink lit entre chaque morceau un petit peu de poésie de son cru. Redoutable, mais restons sereins, car on retrouve ici des tubes, le Don’t laugh et son rire de Joker hystérique en boucle, ou surtout le désormais classique Higher state of consciousness, la plus hallucinée des expériences acid. Si Josh Wink n’a plus à démontrer son ouverture d’esprit (réelle et sensée le titre jungle est, par exemple, très réussi), il n’empêche que l’album possède son propre son, comme une bande-son des raves de la fin des années 80. Rien de nostalgique ni de véritablement conscient là-dedans, mais un retour bienvenu vers les premières amours. Vers ce temps béni de l’anonymat.
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