Il faudrait être pourvu de portugaises sacrément ensablées pour ne pas être réceptif aux croustillantes viennoiseries attaquant massivement nos platines depuis quelques années. L’un de leurs plus émérites diffuseurs n’est autre que Richard Dorfmeister, dont le fameux compagnonnage avec Peter Kruder ne doit pas oblitérer les sucreries annexes. Ainsi de Tosca, duo où Dorfmeister officie […]
Il faudrait être pourvu de portugaises sacrément ensablées pour ne pas être réceptif aux croustillantes viennoiseries attaquant massivement nos platines depuis quelques années. L’un de leurs plus émérites diffuseurs n’est autre que Richard Dorfmeister, dont le fameux compagnonnage avec Peter Kruder ne doit pas oblitérer les sucreries annexes. Ainsi de Tosca, duo où Dorfmeister officie en symbiotique partenariat avec Rupert Huber, nous connaissions déjà le succulent Opera. Si aujourd’hui, inévitablement, leur formule ne nous prend plus par surprise, elle n’en demeure pas moins magique et Suzuki s’avale d’emblée aussi goulûment que son millésimé prédécesseur. La susdite formule tient en trois lettres : dub – un dub que l’on a tôt fait d’adouber tant il nous chavire. A vrai dire, dub ou pas dub, cela n’a aucune espèce d’importance : mettez le nom que vous voulez sur cette musique – hop-trip, esperantonica ou nimportekoua -, mais surtout écoutez-la et laissez-la vous asticoter car, experte et mutine, elle sait y faire mieux que beaucoup d’autres dans son style. Et puisque un entrain peut en cacher un autre, tout au long de Suzuki, les estocades succèdent sans fléchir aux estocades. De fait, on ne conçoit guère de saints qui ne se damneraient à l’écoute de ces quelques 59 minutes de tentations dernières et guère de vœux d’abstinences qui ne céderaient au contact de ces sonatines délurées aussi insensément étranges que le coquet minois de Chloe Sevigny serti dans les vapeurs stroboscopiques de nuits en suspension.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}