Après le succès phénoménal des BO de Above the rim, Juice ou Poetic justice (Warren G lui doit son invasion mondiale), les bandes-son de longs métrages destinées à piquer l’argent de poche de la jeunesse sont devenues des classiques dans la stratégie marketing des multinationales engagées à la fois dans le cinéma et la musique. […]
Après le succès phénoménal des BO de Above the rim, Juice ou Poetic justice (Warren G lui doit son invasion mondiale), les bandes-son de longs métrages destinées à piquer l’argent de poche de la jeunesse sont devenues des classiques dans la stratégie marketing des multinationales engagées à la fois dans le cinéma et la musique. New Jersey drive, le nouveau film de Nick Gomez produit par Spike Lee, couronne cet état de fait avec la sortie de deux CD à quelques semaines d’intervalle. On s’étonne du déséquilibre manifeste entre les deux : dix-sept titres pour le premier contre seulement huit pour le second ; mais quantité et qualité ne font pas forcément bon ménage. Malgré la présence d’une pléthore de valeurs aussi sûres que Heavy D, Outkast, Mc Eiht, Ill All Scratch ou Queen Latifah, rien n’émerge véritablement du premier album. Noyés parmi une poignée de titres new-jack gentillets et fadasses, englués au beau milieu de roucoulades navrantes, les passionnants inédits de Coolio, Redman ou les Lords Of The Underground semblent faire du surplace. Le second volume s’impose comme une tonitruante bombe underground. Jeru The Damaja poursuit son Invasion grâce à une prose brillante et à un ton offensif. Black Moon et Smif’n Wessun demeurent fidèles à leur style buté, à leur son endurci, alors que les excellents Organized Konfusion composent avec leur protégé O. C. l’un des titres les plus sidérants de cette compilation. E. Bros, inconnus au bataillon, intriguent avec leur ravissant Funky piano avant que Nobody beats the biz, le classique de Biz Markie, ne remette en selle la old school. Avec Connections, Naughty By Nature offre un des temps forts de cette compilation schizophrène : un volume pour les finances, l’autre pour la crédibilité.
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Laure Narlian
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