Le phénomène Boiler Room débarque à Paris ce week-end, et va réaliser un spécial hip-hop à cette occasion. Un documentaire sera projeté ainsi qu’un showcase témoignant de la diversité du rap français actuel.
En cinq ans, la plateforme vidéo Boiler Room a considérablement diversifié son champ d’action. Partant d’un postulat underground, l’équipe s’est tout d’abord concentrée sur la scène locale londonienne avant de progressivement s’étendre à l’international. Aujourd’hui, l’organisation peut se targuer de diffuser des artistes aux univers et au degré de médiatisation variés : elle peut par exemple tout aussi bien proposer un live de François X que de Radiohead à ses spectateurs sans que cela ne choque personne.
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Les styles musicaux couvrent une large palette de tendances et de mouvements : on y trouve aussi bien de la drum’n’bass que du rock, des DJ Sets que des live, dans un souci constant d’exigence et de rigueur (par exemple, le DJ Set de Grimes a été jeté à la poubelle, l’artiste ayant proposé un mix un peu trop mainstream pour l’audience puriste de Boiler).
http://www.youtube.com/watch?v=fua2xfteyCk
Le site possède des bureaux dans le monde entier, avec pour horizon plus ou moins avoué d’obtenir la mainmise aussi bien sur le plan géographique que stylistique, dans un secteur aujourd’hui à la fois spécialisé et globalisé. Le but est donc de prendre en compte la plupart des niches locales, dans une perspective d’épouser l’approche mondialisée des modes de consommation et de production qui caractérisent la musique aujourd’hui.
Il n’est donc pas surprenant que Boiler s’engouffre dans la brèche hip-hop en débarquant à Paris. Le genre connaît en effet un regain de popularité, de créativité ainsi que de diversité depuis quelques années dans nos contrées. La France a certes toujours été un pays hip-hop, mais depuis l’avènement d’internet et les bouleversements ainsi produits à l’échelle mondiale, il est logique que le rap français ait suivi.
L’année dernière, une session Boiler Room avait déjà été organisée avec des artistes tels que Joke, Espiiem et Myth Syzer. Un documentaire avait été réalisé à cette occasion, et ce dernier sera projeté le 7 février en direct de l’eko club. Ce dispositif entend témoigner des différentes écoles du rap français actuel, de l’ego trip virevoltant de Joke à la frontalité explosive de Lago en passant par l’expérience de MZ ou encore la liberté formelle d’un Georgio. Plusieurs artistes offriront en plus de la projection un set live, tels que Twinztrack ou NxxxxxS, et le tout sera accessible sur le site de Boiler Room.
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