Il arrive encore qu’un disque émeuve sans qu’on puisse vraiment dire pourquoi. On se raccroche alors aux branches d’une biographie allégée (trio germano-anglo-new-yorkais, premier album), avant d’entamer la chasse aux référents Massive Attack coincé dans la jungle de Portishead ? et d’accumuler les étiquetages vains. Finalement, on se contentera d’aimer : l’immense facilité […]
Il arrive encore qu’un disque émeuve sans qu’on puisse vraiment dire pourquoi. On se raccroche alors aux branches d’une biographie allégée (trio germano-anglo-new-yorkais, premier album), avant d’entamer la chasse aux référents Massive Attack coincé dans la jungle de Portishead ? et d’accumuler les étiquetages vains. Finalement, on se contentera d’aimer : l’immense facilité du chanteur Dominique Nkishi, sorte de Linton Kwesi Johnson branché sur le secteur du groove urbain. Nkishi sait tout faire les roucoulades aériennes de Curtis Mayfield, entre autres exploits et ne s’en cache pas, risquant même parfois de nauséeuses tentatives en direction d’une variété passée au papier de verre. Mais à ses meilleures heures, la musique de Loophole peut sublimer la fadeur et bousculer les canapés.
Christian Larrède