Pince-sans-rire du haut de ses 2 mètres, Suge Knight force le respect de son entourage : ancien joueur de foot et garde du corps, aujourd’hui à la tête du label Death Row concessionnaire rap n° 1 de Los Angeles (Dr Dre, Snoop Doggy Dogg, Tha Dog Pound) , ce self-made man s’est fait une […]
Pince-sans-rire du haut de ses 2 mètres, Suge Knight force le respect de son entourage : ancien joueur de foot et garde du corps, aujourd’hui à la tête du label Death Row concessionnaire rap n° 1 de Los Angeles (Dr Dre, Snoop Doggy Dogg, Tha Dog Pound) , ce self-made man s’est fait une place au soleil du club très fermé des entrepreneurs musicaux noirs américains. Malin, il assure ses arrières : en octobre 1995, il dépêche avion privé et limousine à la prison de Rickers Island et de quoi régler la caution d’1,4 million de dollars pour libérer l’ami 2 Pac qui croupit là depuis onze mois pour un viol glauque de fan dans une chambre d’hôtel. Le choix n’est pas innocent : sexy, sulfureux et marginal, 2 Pac est la star hip-hop capable de décrocher le jackpot à chaque nouvel album. Sitôt libéré, le temps de signer un contrat à l’arrière de la limousine, et 2 Pac se retrouve à nouveau enfermé. Cette fois-ci dans un studio pour enregistrer All eyez on me en un temps record. Le résultat est largement à la hauteur de l’événement attendu : un double album de vingt-sept titres concocté par la crème des producteurs de l’Ouest, sérieux et concentrés comme rarement. En attendant le Jugement dernier (Only God can judge me), 2 Pac livre là un double album anéantissant toute réserve et tout snobisme de rigueur face à une entreprise au départ largement douteuse.
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