De Psychic TV, on connaît malheureusement surtout les exploits sportifs : onze albums en un an, entrée douteuse au Guinness Book des records , l’odeur de soufre le Temple de la Jeunesse Psychique, l’interdiction de séjour en Angleterre du leader Genesis P. Orridge et un goût salace pour la provocation. Un monde infréquentable, […]
De Psychic TV, on connaît malheureusement surtout les exploits sportifs : onze albums en un an, entrée douteuse au Guinness Book des records , l’odeur de soufre le Temple de la Jeunesse Psychique, l’interdiction de séjour en Angleterre du leader Genesis P. Orridge et un goût salace pour la provocation. Un monde infréquentable, disséqué sur plus de quatre-vingts disques épuisants, dérangés et, à l’occasion, bouleversants.
On se souvient ainsi avec vague à l’âme du magnifique Force the hand of chance, où Psychic TV invitait à la même table Nick Drake et Charlie Manson pour un repas glacial et terrifiant dont on ne s’est jamais vraiment remis. Après quoi, le groupe sortira un Dreams less sweet étonnant et une poignée de singles bizarrement sereins et abordables, dans une ultime tentative de parler le langage des hommes. Mais les hommes n’avaient que faire de ces chansons psychiatriques et remarquables mettant en scène Brian Jones ou Roman Polanski, de ces reprises formidables des Beach Boys ou Gainsbourg. Une période trouble que retrace cette compilation tout public (office catholique : ne pas écouter les textes sous peine de troubles psychiques irréversibles). Epuisés par l’incompréhension entourant Psychic TV, Genesis P. Orridge et ses activistes rejoindront ensuite le maquis et fonderont le label Temple, base arrière de toutes leurs guérillas sonores, visuelles ou sexuelles. Devenu freak-show autrement plus perturbant et dangereux que tous les Nine Inch Nails de la création , Psychic TV sortira alors beaucoup d’albums mais n’écrira plus une seule chanson.
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