Astor Piazzola fut jusqu’à sa mort il y a quatre ans l’homme de toutes les confrontations. L’une de celles qui lui tenaient le plus à cœur fut aussi la dernière: un concert donné avec l’Orchestre des Couleurs du chef grec Manos Hadjidakis, qui vient lui aussi de disparaître. C’est donc cet ultime concert de 90 […]
Astor Piazzola fut jusqu’à sa mort il y a quatre ans l’homme de toutes les confrontations. L’une de celles qui lui tenaient le plus à cœur fut aussi la dernière: un concert donné avec l’Orchestre des Couleurs du chef grec Manos Hadjidakis, qui vient lui aussi de disparaître. C’est donc cet ultime concert de 90 que l’on retiendra d’abord de ce coffret de trois disques retraçant partiellement la carrière de Piazzola et qui comprend en outre un best-of judicieux mais sommaire, ainsi que l’amusante comédie musicale d’Alfredo Arias, Famille d’artistes. Avec ces quelques pièces pour bandonéon et orchestre proprement bouleversantes, Piazzola apporte la dernière touche à une œuvre qui lui valut longtemps à Buenos Aires la réputation d’« homme qui a démantelé le tango ». A travers elles, on saisit mieux pourquoi, dans le reste du monde, Piazzola est considéré comme celui qui transforma la musique populaire argentine en musique universelle, au même titre que Ravel transfigura la valse viennoise ou Gershwin, le blues.
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