On s’était quittés en excellents termes avec Souled American à l’époque du vibrant Frozen. Depuis, on n’a toujours pas éclairci le mystère des vertus bienfaisantes d’une source aussi fluette, que le tarissement semblait guetter à tout instant et à laquelle on est régulièrement revenus s’abreuver. Mais l’aridité a aujourd’hui gagné du terrain et Souled American […]
On s’était quittés en excellents termes avec Souled American à l’époque du vibrant Frozen. Depuis, on n’a toujours pas éclairci le mystère des vertus bienfaisantes d’une source aussi fluette, que le tarissement semblait guetter à tout instant et à laquelle on est régulièrement revenus s’abreuver. Mais l’aridité a aujourd’hui gagné du terrain et Souled American se retrouve contraint à s’ébattre sur une portion de lande plus que congrue. C’est simple : en comparaison, Low fait figure de sprinter farci aux anabolisants, Rex de roi du 100 mètres et les Mountain Goats de maîtres insurpassables du style baroque. Sur la foi de Before tonight, qui ouvre avec concision et majesté Notes campfire, on s’apprêtait déjà à dérouler notre plus beau tapis rouge mais l’on renonce assez vite, découragés par la paupérisation instrumentale et la cruelle perte d’intensité d’une musique qui a su nous hanter naguère mieux qu’un bataillon de fantômes surentraînés. Elle y parvient encore mais avec beaucoup trop de parcimonie pour passionner vraiment et ne pas entraîner sûrement mais très doucement dans les bras de Morphée.
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