Etudier de près la old school, en capturer l’essence et l’authenticité puis l’adapter à un style personnel sans reculer devant aucune expérimentation. The Nonce a retenu cette leçon de hip-hop que l’on pourrait baptiser old school futuriste. Issus de cette frange de l’underground angeleno qui lorgne davantage vers A Tribe Called Quest que Warren G, […]
Etudier de près la old school, en capturer l’essence et l’authenticité puis l’adapter à un style personnel sans reculer devant aucune expérimentation. The Nonce a retenu cette leçon de hip-hop que l’on pourrait baptiser old school futuriste. Issus de cette frange de l’underground angeleno qui lorgne davantage vers A Tribe Called Quest que Warren G, Nouka et Yusefont composé et produit un premier album fin et mature, au son aérien. Une texture subtile dominée par les claviers et l’harmonie magique de samples de jazz triturés que viennent titiller parfois de drôles de bruitages – entre l’attaque d’abeilles et le robot électronique de précision. Charpente de ces mélodies miel et velours, les béats mid-tempos servent ici de frêles allumettes, maintenant de justesse nos mirettes ouvertes, tant elles menacent de s’abandonner au plaisir de ces berceuses atmosphériques. Phrasé et voix, auxquels l’on pourrait reprocher de s’être servis copieusement, mais avec un talent certain, chez Phare/de ou Digable Planets, contribuent au charme hypnotique ? malgré des paroles moins ingénieuses que leur écrin enchanteur. Nouka et Yusef sont de vieux routards et leurs textes insistent bien sur ce passé qui leur permet aujourd’hui de railler avec jubilation la concurrence, dont les raps sans âme rêvent tout haut de gloire précoce avant de savoir rimer. Un album dont la fraîcheur nous permettra de patienter en apesanteur avant les imminentes livraisons des Pharcyde et du premier album solo de leur grand pote Aceyalone des Freestyle Fellowship.
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