“Maxine Hong Kingston nous a donné une œuvre américaine splendidement syncrétique”, écrivait le Village Voice à propos du trépidant roman (les tribulations d’un jeune Américain d’origine asiatique dans le San Francisco des sixties) auquel Tripmaster Monkey a emprunté son nom. Bel éloge, qui s’applique à la lettre à Practice changes, tant le talent du groupe […]
« Maxine Hong Kingston nous a donné une œuvre américaine splendidement syncrétique », écrivait le Village Voice à propos du trépidant roman (les tribulations d’un jeune Américain d’origine asiatique dans le San Francisco des sixties) auquel Tripmaster Monkey a emprunté son nom. Bel éloge, qui s’applique à la lettre à Practice changes, tant le talent du groupe pour la synthèse farceuse et le brouillage de pistes y prend ses aises. Tripmaster Monkey goûte toutes les saveurs du rock américain : celles, succulentes et sautillantes, des Feelies (Anthem of the interstate army), comme celles, assez étouffe-chrétien, du hardcore (Shirley on pills). Menu copieux (dix-neuf chansons alignées à la va-comme-je-te-pousse) et quelques gags vaseux à la base de bruit blanc. En fin de parcours, on ne conservera de ce disque qu’un mini-album lui sacrément affriolant. Des Violent Femmes y copinent avec des Beatles fin de règne qui auraient engagé Syd Barrett comme chanteur (Spinning to unwind). On se délecte alors d’un savoureux festin de mélodies greffées les unes sur les autres dans un apparent désordre et une harmonie farfelue dont on croyait la recette égarée.
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