Ce disque a quelque chose de primitif et, abstraction faite de la technologie déployée pour son enregistrement, diffuse une ambiance de brutalité savante et de chaos préhistorique. Il y a des mâts arrachés dans la tourmente, des lumières qui s’allument et s’éteignent, des ampoules qui explosent, des pas lourds dans des flaques de purin, des […]
Ce disque a quelque chose de primitif et, abstraction faite de la technologie déployée pour son enregistrement, diffuse une ambiance de brutalité savante et de chaos préhistorique. Il y a des mâts arrachés dans la tourmente, des lumières qui s’allument et s’éteignent, des ampoules qui explosent, des pas lourds dans des flaques de purin, des confessions d’assassins, des éviers qui se débouchent dans de grands effluves auditifs, d’insupportables larsens et un roulis persistant. Grand cornet fonctionne comme le gros estomac qu’il est en argot, il digère certaines choses goulûment et refuse catégoriquement d’en assimiler d’autres. Avec l’humour du dentiste étourdi qui n’a pas su renouveler sa commande d’anesthésiants, Double Nelson bidouille sadiquement ses musiques, vous les enfourne cruellement entre les oreilles et les y abandonne le temps d’un quartier libre dévastateur.
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