Toujours épris de Brésil, le chanteur américain revient en studio pour un album hédoniste et intello.
On l’oublierait presque tant il nous paraît familier, jamais loin de nous, modestement occupé, dans quelque recoin nuageux, à mêler musique électronique et samba, à faire du mal à sa guitare et du bien à nos oreilles. Pourtant, c’est bien le premier album studio d’Arto Lindsay depuis treize ans.
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https://www.youtube.com/watch?v=EbuuWyddJmw
Le sexagénaire américain, dont on a souvent dit qu’il était un explorateur cérébral, n’a durant ce temps rien changé à ses manières. Il continue à chanter en anglais et en portugais et à injecter du Brésil dans ses complexions bruitistes, des harmonies inattendues dans sa soul blanche, de la suavité dans ses errances froides, de la désinvolture dans ses rigidités machinales.
Mais ces nouvelles compositions laissent aussi au corps ses hasards, ses éruptions imprévues, et des affleurements de légèreté, d’insouciance, d’abandon. Entre désincarnation distancée et retours aléatoires des sens, Arto demeure toujours aussi passionnant à suivre.
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