Si les Ecossais n’avaient récemment ouvert la fenêtre sur des paysages tout fleuris, on aurait pu dire des Allemands de Jersey qu’ils étaient des Arab Strap en plus pastel(s) : mêmes mélodies à contre-courant, mêmes structures complexes mais légères, mêmes ombres inquiétantes, pourtant balayées ici par une lumière rasante et brumeuse La musique de Jersey […]
Si les Ecossais n’avaient récemment ouvert la fenêtre sur des paysages tout fleuris, on aurait pu dire des Allemands de Jersey qu’ils étaient des Arab Strap en plus pastel(s) : mêmes mélodies à contre-courant, mêmes structures complexes mais légères, mêmes ombres inquiétantes, pourtant balayées ici par une lumière rasante et brumeuse
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La musique de Jersey fait l’effet d’une brosse en poils de soie qui, passée à rebrousse-peau, vous flanque une chair de poule gréco-roumaine, un peu maladive et bactérienne ? une musique qui ne pourrait mieux parler la langue de Goethe, car romantique, douce-amère, désabusée et, malgré tout, délicatement colorée, de gris et de nuances d’aquarelle : un arc-en-ciel délavé paraphant une triste pluie berlinoise. Tout est question d’atmosphère chez Jersey, de textures, comme chez les grands frères The Notwist, auxquels le groupe a déjà prêté son guitariste Max Punktezahl. Quand ils ne chantent pas ? ils le font très bien, sur des textes poignants (Boy with a Rifle; 28 Days) ?, les membres du groupe distillent des instrumentaux mélancoliques mais jamais dénués d’espoir (le magnifique et introductif Southwestern).
Cet hiver, le Jersey devrait se porter à même la peau.
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