Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 15 au 21 janvier.
Plus d’une trentaine de théâtres ont répondu à l’initiative de Laurence de Magalhaès et de Stéphane Ricordel, directeur du Monfort à Paris, consistant à acheter 1000 exemplaires de Charlie Hebdo pour les donner gratuitement au public :
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« Nous sommes tous ébranlés par cet acte barbare et dangereux, chacun de nous trouvera sa façon de communiquer selon les personnalités de nos lieux, mais nous pensons qu’une action commune est nécessaire pour montrer notre détermination notre force et surtout notre soutien. Aujourd’hui c’est un journal demain ce seront nos lieux, qui ont déjà connu pour certains des actes de violences. … Nous vous proposons une action commune pour tous les acteurs culturels de la Ville de Paris et au-delà : acheter chacun 1000 exemplaires pour la prochaine sortie de Charlie Hebdo, et les offrir à nos publics … Lisons Charlie Hebdo, encore et encore, soutenons ceux qui rient, osent, se moquent de tout et surtout des extrémismes de tout poil ! »
Et c’est ainsi qu’en allant découvrir le 15 janvier le magnifique spectacle Samedi Détente de la chorégraphe rwandaise Dorothée Munyaneza, nous sommes repartis avec un exemplaire de Charlie Hebdo. Une solidarité qui fait chaud au cœur…
Pourquoi s’emparer du film de Jean Eustache, La Maman et la Putain, pour l’adapter au théâtre ? Tout simplement parce que Julie Duclos, metteur en scène de Nos Serments, librement adapté du film, était élève au Conservatoire nationale d’art dramatique de Paris en 2008 où elle suivait les cours de « jeu devant la caméra » de Philippe Garrel avec le scénario du film de Jean Eustache comme matériau d’apprentissage. De ce souvenir, comme de celui de sa rencontre avec Krystian Lupa, se dégage une approche du travail de l’acteur qui est au cœur de son projet. « Les acteurs ont créé des personnages d’aujourd’hui pris dans un certain type de rapport (au monde, au couple), dans certains désirs, à contre-courant. On a beaucoup parlé d’utopies privées. » A ses côtés pour adapter ce film, le scénariste Guy-Patrick Sainderichin, présent lors des improvisations des acteurs : « Tout un immense matériau de mots et de gestes, de sentiments et d’émotions. Non pas un fatras, non pas un amas, mais une floraison, un milieu de vie dont Julie Duclos fut l’ordonnatrice. » A voir au théâtre de la Colline, Paris, du 15 janvier au 14 février.
Quel est le lien entre Henry James et Marguerite Duras ? La bête dans la jungle, bien sûr, cette nouvelle de l’auteur américain dont l’écrivain français a signé en 1962 une version théâtrale, et dont son livre La maladie de la mort, porte la trace indélébile. L’histoire d’un couple qui scelle un pacte : l’attente du sort mystérieux auquel l’homme se sent promis et qui semble ne jamais se produire… C’est donc tout naturellement que Célie Pauthe met en scène La Bête dans la jungle, suivie de La Maladie de la mort de Marguerite Duras, avec John Arnold, Valérie Dréville et Mélodie Richard. Au CDN de Besançon, du 15 au 22 janvier.
Un portrait du metteur en scène québécois Robert Lepage en deux spectacles entre janvier et février, à Nantes et au Mans, qui commence avec Les aiguilles et l’opium, du 14 au 24 janvier au Grand T de Nantes et les 29 et 30 janvier aux Quiconces-L’Espal du Mans. Une reprise d’un spectacle créé il y a 20 ans autour de la figure de Jean Cocteau dans une mise en scène où l’image flirte souvent avec l’illusionnisme. Mais c’est à une avant-première de 887 que vous convie le Lieu Unique de Nantes, du 24 au 28 février, une incursion dans la mémoire qui prend naissance dans les souvenirs d’enfance de Robert Lepage.
On retrouve Emma Dante au théâtre du Rond-Point de Paris avec Les Sœurs Macaluso (du 14 au 25 janvier), ou la chronique intimiste d’une famille contemporaine qui rassemble sept filles dans la maison ! Dans la fusion d’un spectacle où danse et théâtre se tiennent par la main, Emma Dante témoigne d’abord de l’irrésistible désir de vivre des gens de peu.
Savoir enfin qui nous buvons : un titre programmatique pour un spectacle atypique, comme on les aime, conçu et interprété par Sébastien Barrier, comédien, bonimenteur et jongleur, nous parlant de sa rencontre avec une demi-douzaine de vignerons et vigneronnes en ethnologue éclairé. C’est au CentQuatre de Paris les 16 et 17 janvier, au cœur d’une belle tournée en province !
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