La musique traditionnelle, lorsqu’elle est customisée pour affronter le siècle à venir, est à prendre avec des pincettes qu’il est souvent préférable de se poser à même les narines. Pourtant, derrière ce convivial et banal “Comment ça boume aujourd’hui ?” se cache un trésor désordonné mais fougueux de standards malmenés dans la forme, mais respectés […]
La musique traditionnelle, lorsqu’elle est customisée pour affronter le siècle à venir, est à prendre avec des pincettes qu’il est souvent préférable de se poser à même les narines. Pourtant, derrière ce convivial et banal « Comment ça boume aujourd’hui ? » se cache un trésor désordonné mais fougueux de standards malmenés dans la forme, mais respectés dans l’esprit. Ashley McIsaac, descendant des highlanders déportés d’Ecosse au Cap-Breton (afin d’y massacrer les colons armoricains qui en avaient eux-mêmes génocidé les autochtones emplumés), joue du violon comme la banshee chevauche son alambic. On n’échappe pas au cliché celtisant, larmoyant à souhait (Mac Dougall’s pride), mais pour le reste, sur un déballage de percussions abrasives, de samples futés et de rockismes électriques, McIsaac règle leur compte aux gardiens, aux conservateurs de musée et à ceux qui viennent pour la visite casquette à la main. En retrouvant, avec toute l’innocence du barbare, la motricité originelle des jigs, des reels et des strathpeys. Et la vertu du carburant qui va avec.
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