Boss Hog ou l’autre groupe du terroriste Jon Spencer, qui déserte depuis 1988 son Blues Explosion pour cette danseuse illuminée. Autant dire que l’on attaque le rock’n’roll par son flanc le plus cabossé. Hermétique à toute forme de domestication, cette mouvance née des cendres de Pussy Galore n’admet aucune autorité commerciale, n’adhère qu’à ses propres […]
Boss Hog ou l’autre groupe du terroriste Jon Spencer, qui déserte depuis 1988 son Blues Explosion pour cette danseuse illuminée. Autant dire que l’on attaque le rock’n’roll par son flanc le plus cabossé. Hermétique à toute forme de domestication, cette mouvance née des cendres de Pussy Galore n’admet aucune autorité commerciale, n’adhère qu’à ses propres dogmes chaotiques. Si Winn coma laisse la chanteuse Christina Martinez (elle-même issue du giron Pussy Galore) s’ébrouer sur une sorte de heavy-punk quasi normal, le badaud fourvoyé déchante dès l’agression venimeuse des Sick et Beehive contigus. Ensuite, le carnage n’est plus qu’une formalité. Les plus coriaces trouveront l’occasion de respirer à mi-parcours grâce aux louvoyants I dig you et I idolize you, mais le terrain miné de guitares catatoniques et de herses vocales aura écrémé les rangs bien avant. Créature des marais new-yorkais, Boss Hog ne peut s’empêcher d’allier l’humour lugubre à ses cicatrices rythmiques de guingois, pour s’ériger en curiosité cabalistique et noueuse de la marge binaire. Et ce n’est pas leur récente signature avec un label convenable qui semble avoir assagi les ébats.
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